Selon une étude réalisée par les experts comptables du cabinet Montpellérain Astérès, la région Languedoc Roussillon détient le taux le plus important de création d’entreprises en France. Gros bémol : leurs taux de survie à cinq ans est aussi le plus faible !
Peu de grosses entreprises privées, créations d’entreprises peu pérennes, timidité de l’investissement privé, faible attractivité régionale…
L’enquête réalisée par les experts comptables du cabinet montpelliérain Astérès pointe les faiblesses de l’économie du Languedoc Roussillon et se propose d’ouvrir quelques pistes de réflexion pour inverser les tendances négatives.
Premier constat : la fonction publique demeure le plus gros employeur de la région. Un phénomène qui s’explique par la faible présence de grosses entreprises privées dans le tissu économique local. Seules deux société privées figurent dans la liste des 20 établissements employant le plus de salariés en Languedoc-Roussillon : Il s’agit de Sanofi Aventis (activité pharmaceutique) à Montpellier et à Aram (1 470 salariés) et de Areva (métiers de l’énergie) qui emploie 1 322 salariés.
Le boom démographique enregistré dans la région a engendré un tissu économique de plus en plus tourné vers les services à la population (commerces, logements…). Fortement éclaté et de mois en moins industriel, ce tissu d’entreprises, affiche, par établissement, un effectif moyen de cinq salariés, un des plus faible en France avec celui de la région Paca (4,8 salariés) et de la Corse (3).
Autre phénomène inquiétant : Languedoc Roussillon est la région française qui présente le plus faible taux de survie à cinq ans des entreprises créées, malgré un niveau de création qui demeure le plus élevé de France (13%).
Les données chiffrées de l’Insse illustrent le phénomène : Seules 46,8% des entreprises créées en 2002 étaient encore en activité cinq ans plus tard.
Autre carence : la faible proportion des capitaux étrangers dans l’économie régionale.
Là aussi les chiffres illustrent la faible capacité du Languedoc Roussillon à attirer les investisseurs extérieurs : en termes d’emplois créées ou maintenus en 2008 grâce aux investissements étrangers, la région se classe à la 14e place du classement national.