Le tribunal de Montpellier a condamné le gérant d’un laboratoire de recherche médiale à verser 19 000 euros de dommages et intérêts aux huit salariées qui l’accusaient de harcèlement et agressions sexuelles.
Il n’ira pas en prison mais devra mettre la main à la poche pour « réparer » le préjudice moral subi par les huit salariées victimes de ses pulsions sexuelles.
Jean-François Floch, 55 ans aujourd’hui, et père de trois enfants, gérant d’un laboratoire de recherche médicale à Montpellier, vient d’être condamné à une peine de dix mois d’emprisonnement avec sursis et 19 000 euros de dommages et intérêts pour harcèlement et agressions sexuels. Plusieurs membres de son personnel, toutes des femmes, avaient porté plainte contre lui, disant avoir été victimes d’humiliations, de gestes déplacés et même, pour certaines, de séquestration dans une voiture. L’une d’elle a même raconté avoir reçu l’ordre de de dévêtir pour présenter un projet avec le logiciel Powerpoint.
Pendant son procès, le prévenu a reconnu « la matérialité de certains actes » mais dénié les faits de harcèlement moral et les attouchements sexuels. Il a justifié son comportement comme une volonté de « tester la résistance des salariées » dans un secteur de pointe, très concurrentiel.
Né à Dakar, Jean-François Floch a exercé plusieurs professions avant de créer son laboratoire spécialisé dans la recherche de traitements contre le cancer colorectal.