Le projet d’une grande ligne TGV Montpellier-Perpignan, initialement prévu pour 2020 et jugé »non prioritaire » par le rapport de la Commission Mobilité 21 , devrait être renvoyé au-delà de 2030, autant dire aux calendes grecques.
Le rapport de la Commission Mobilité 21, chargée d’évaluer les projets d’infrastructures ferroviaires programmées sur la prochaine décennie, vient d’être remis au gouvernement. Il plaide pour le report de plusieurs chantiers dont le Paris-Orléans et le Montpellier-Perpignan, initialement prévu à l’horizon 2020.
Cette ligne, qui devait s’inscrire dans le projet global visant à relier la frontière espagnole au LGV Méditerranée, aurait reçu un trafic mixte voyageurs-fret apte à désengorger l’actuelle infrastructure historique desservant le Languedoc Roussillon. Le rapport dirigé par le député PS Philippe Duron, qui souhaite privilégier la desserte de proximité par rapport aux lignes de grande vitesse, classe donc ce projet sur la liste des « chantiers non prioritaires » à différer au-delà de 2030.
Une facture de 245 milliards d’euros
Comme 77 autres programmes ferroviaires, le Montpellier-Perpignan, soutenu fin 2012 par une campagne publicitaire incarné par l’acteur Pierre Richard et la judokate Automne Pavia, figurait au schéma national d’infrastructures de transport engagé sous la présidence de Sarkozy, suite au Grenelle de l’environnement. L’ensemble des projets nécessitait un investissement de 245 milliards d’euros, une note que l’actuel gouvernement a vite jugé insoutenable.
« L’erreur, c’est que nos prédécesseurs se soient concentrées sur les infrastructures en oubliant la qualité des services » a confié le premier ministre Jean-Marc Ayraul dans les colonnes de l’Usine Nouvelle, le mensonge est d’avoir laissé entendre qu’on pourrait faire plus de 250 milliards d’investissements dans les vingt prochaines années alors que c’est irréaliste financièrement et techniquement ».
Le chef du gouvernement vient d’approuver les conclusions du rapport Duron.