Maire de Montpellier de 1977 à 2004 puis président du Conseil régional du Languedoc Roussillon, réélu à ce poste en mars dernier, Georges Frêche, figure tutélaire de la vie politique et économique locale, est décédé brutalement le dimanche 24 octobre 2010.
Sa grande gueule faisait couler beaucoup d’encre et ses saillies verbales, aigües à l’extrême et agitatrices de vieux démons, avaient créé des brèches dans le grand édifice du parti socialiste local au moment des dernières élections régionales.
Démolisseur des grands principes nationaux pour les uns, bâtisseur et visionnaire génial pour les autres, adulé et détesté, craint et admiré, Georges Frêche, maire de Montpellier de 1977 à 2004, est décédé brutalement ce dimanche 24 octobre 2010, sans doute des suites d’une crise cardiaque. Il revenait tout juste d’une mission en Chine.
Encore récemment, l’homme avait défrayé la chronique des scandales en prenant la décision d’ériger, dans le nouveau quartier Odysseum de Montpellier, une série de statues de « grands hommes », au rang desquelles figuraient Lenine ou encore Mao.
L’empreinte de Frêche à Montpellier est immense et unanimement saluée : bâtisseur inspiré et ambitieux, il avait initié, dès son premier mandat, l’édification du quartier Antigone, espace résidentiel et commercial construit dans un style architectural inspiré de la Grèce antique.
Frêche, c’est aussi le quartier économique du Millénaire, à l’est, la construction du Corum en centre-ville, la piscine Olympique, le tramway et le monumental Odysseum, zone spécialisée dans les activités de loisirs et les commerces, dont le construction se poursuit depuis 1998.
On prête aussi à Georges Frêche la prouesse d’avoir fait de Montpellier la huitième agglomération française. C’est lui qui avait lancé le slogan « Montpellier, la surdouée » pour accroître la notoriété et l’attractivité de la ville.