L’attractivité des territoires de Nîmes à Montpellier va se trouver renforcer avec la prochaine mise en service d’une ligne à grande vitesse. Le financement a été achevé et une mise en service de la ligne est attendue à l’horizon 2017.
Un dernier chantier d’envergure sur le réseau ferré français
Il s’agit du dernier chantier d’importance en ce qui concerne le réseau ferré français. Concrètement, la nouvelle ligne permettra de contourner Nîmes et Montpellier avec la construction de deux gares excentrées des centres-villes avec des désertes régulières en transports en commun, sous les noms de Montpellier-Odysseum et Nîmes-Manduel. Une nécessité pour cette région qui accueille déjà un trafic conséquent, que ce soit au niveau du fret que des voyageurs. Les capacités en termes de flux seront considérablement accrues alors que la gare actuelle de Montpellier apparait comme surchargée.
Le temps de parcours entre Montpellier sera réduit de 20 minutes pour être porté à 3 h, avec comme conséquence appréciable pour les usages des trains express régionaux (TER) des fréquences plus importantes. En effet, la ligne qui est utilisée actuellement verra un certain nombre de trains à grande vitesse investir la nouvelle voie, ce qui permettra d’accroitre la circulation des trains régionaux.
Un financement qui associe public et privé
Le groupe Bouygues a été retenu pour la réalisation de la ligne à grande vitesse. Un appel d’offres remporté face à Vinci et Eiffage qui étaient déjà engagés sur d’autres chantiers ferroviaires en France. Alors que les collectivités locales doivent faire preuve d’une gestion parcimonieuse de leur budget, le privé finançant à hauteur de 1,3 milliard d’euros l’opération pour un budget global de 2,3 milliards d’euros. Réseau Ferré de France (RFF) est bien évidemment partie prenante, le partenariat public privé restera en vigueur jusqu’en 2037. Bouygues obtient jusqu’à cette date le versement annuel d’un loyer de la part de RFF.
Cette ligne à grande vitesse a la particularité de prévoir l’inauguration de deux gares nouvelles, chose qui ne concerne pas les chantiers actuellement en cours en France. Malgré l’envergure réduite à une soixantaine de kilomètres, la ligne n’apparait pas moins comme fortement structurante pour le territoire, avec des incidences fortes attendues sur l’économie locale.
L’économie locale en sortira renforcée
La collectivité régionale estime qu’un milliard d’euros de retombées économiques directes sont à prévoir dans les premières années de mise en service de la ligne. Un effet qui se fera aussi sentir sur l’emploi, avec la création de milliers de postes en perspective. Il s’agit d’un atout supplémentaire pour le territoire, qui se trouvera ainsi parfaitement doté en infrastructures de transport.
Le rapprochement avec la capitale parisienne au niveau du temps de trajet, mais aussi d’agglomérations d’importances telles que Marseille ou Lyon vient renforcer l’attrait d’un investissement qui se révèle véritablement pertinent.
Le Train à grande vitesse s’impose une fois de plus, au grand dam de ses détracteurs qui y voient une dégradation en parallèle des lignes régionales en privilégiant le TGV. Mais la LGV entre Nîmes et Montpellier renforcera grandement les capacités du réseau en région, comme indiqué précédemment.